ROLAND ou ROLLAND (Veuve Christophe REGUILLIAT)

Mentionnée à l'Almanach de la ville de Lyon de 1768 à 1791.

Prête-nom de son fils Jean-Baptiste REGUILLIAT après son interdiction d'exercer (thèse TRENARD, p. 131).

Lettre de d'Hémery du 20 mars 1767 (NAF 1214) : "Je pense que la veuve Réguilliat est très bien fondée a continuer le commerce de librairie et que toutes les raisons qu'on allegue contr'elle pour prouver qu'elle n'a pu le faire ne sont pas suffisantes pour destituer quelqu'un de son état, il ne suffit pas de prouver qu'il n'a payé ni capitation ni charges de communauté, il faut encore rapporter, ou une démission ou des actes qui constatent la renonciation ou la destitution, il est vrai que lorsque la veuve Réguilliat a repris son commerce, elle auroit dû en prévenir les officiers de la chambre. Elle ne l'a pas fait sans doute parce qu'elle a senti qu'ils lui auroient été contraires..."

Annonce du 10 août 1768 au sujet du Cabinet littéraire établi chez elle, place Louis le Grand :

"Pendant toute l'année dernière et les premiers mois de la présente, il s'est égaré quantité de volumes de ce cabinet littéraire. L'inexactitde des commis préposés pour inscrire les livres et les journaux qu'ils donnoient à lire à MM. les abonnés fait que nous ignorons à qui plusieurs ont été confiés. Ces livres égarés qt que l'on ne nous rend point forment un vuide parmi ceux de notre collection ; il s'en trouve surtout parmi ce nombre des volumes séparés de différents ouvrages qui rendent incomplets des corps entiers qui sont de prix...

Nous en avons déjà remplacé beaucoup ; mais nous avons cru que la voie de ce petit avertissement à MM. les abonnés, tant anciens qu'actuels, pouroit nous faire recouvrer moins dispendieusement quelques volumes des plus essentiels. La négligence de plusieurs domestiques, qui quelquefois oublient de les rapporter dans le temps au bureau, la crainte d'être repris par les maîtres qui les en ont chargés, les leur fait souvent mettre à l'écart sans en connaître les conséquences : c'est ce qui nous fait prendre le parti de prier les personnes entres les mains de qui parviendra le présent avertissement et particulièrement MM. les abonnés, anciens et actuels, d'avoir la bonté de faire chercher chez eux, s'il ne seroit pas resté quelques uns des volumes de différents ouvrages, dépendants de notre cabinet littéraire. Nous en aurons une vraie obligation à ceux par les soins de qui il nous en sera rapporté..." (Affiches de Lyon).

Classée imprimerie surnuméraire en 1779. A partir de 1788, imprimerie de la Loterie royale dirigée par Jean-Marie I BRUYSET Jean-Marie.